Le film de Melville, "le cercle rouge", se base sur le précepte suivant de Rama Krishna : Quand les hommes, même s’ils s’ignorent, doivent se retrouver un jour, tout peut arriver à chacun d’entre eux, et ils peuvent suivre des chemins divergents ; au jour dit, inexorablement, ils seront réunis dans le cercle rouge.
Eh bien, le roman "les panadeux" d'ADG, édité dans la Série Noire applique le même précepte mais à une toute autre catégorie d'individus. Là on a affaire à des chiffonniers, des marchands de nippes d'occase, des petits marlous à la recherche du coup mirobolant, un gitan, un ancien militaire qui arrondit ses fins de mois en faisant des petits braquages. L'action se passe à Orléans car plusieurs de ces héros sont tricards à Paris et à Marseille. Au milieu de tout ça, des flics qui subodorent la méchante combine sans vraiment mettre le doigt dessus car nos héros, en plus d'être incapables, vantards, non fiables sont imprévisibles et n'agissent pas logiquement comme on pourrait attendre des (vrais) truands.
Il en résulte un roman plutôt amusant, écrit dans un argot de banlieue où on suit les diverses pérégrinations de ces minables qui se prennent pour des truands de haute voltige.