En raison de leur physique ingrat, Mireille, Astrid et Hakima ont gagné le concours de boudins de leur collège. Pour Mireille ce n'est pas une nouveauté, cela fait 3 ans qu'elle détient la première place. Mais pour Astrid c'est une autre paire de manche. Le coeur gros, elle s'en vient retrouver Mireille le soir de l'annonce. Il leur vient alors l'idée d'aller rendre visite à la troisième nominée, Hakima. De fil en aiguille, chacune découvre qu'elle a une raison bien personnelle de se rendre à Paris pour le 14 juillet.
C'est donc décidé, elles iront à la capitale. Tant qu'à faire autant s'y rendre avec panache : en vélo en vendant du boudin. Il n'en faut pas plus pour la presse s'en empare et qu'une amitié solide s'instaure!
Avouons le, on aime ce livre surtout pour la verve truculente de Mireille. Son idée irrévérencieuse de vendre du boudin en dit long sur son sens de l'autodérision.
Mireille est une adolescente de 15 ans au fort tempérament. Dans sa bouche chacun se retrouve avec un petit nom bien à lui, son père biologique sera "Klaus von Xtrudel", mari de la présidente "Barack Obamette" et le grand frère d'Hakima pour qui elle en pince carrément sera rien de moins que "Le soleil". Ses deux amies deviennent ses "boudinettes chéries". En véritable mère poule, elle les protège du mieux qu'elle peut (car elle le sait, malgré toutes les carapaces qu'on se créé certaines insultes se fraient un passage).
Sa petite rengaine : "prends les insultes qu'on te jette et fabrique-toi des chapeaux".
Ce roman sonne juste car à aucun moment l'auteure cherche à nous faire croire qu'elles vont maigrir, perdre leurs boutons et devenir des petits canons comme dans les émissions de relooking. Ici la paire de fesse ne tient pas entière sur le tabouret Ikea, le vélo sert à avancer et non à perdre du poids, la tentative de transformation en princesses charmantes est complètement ratée. Ben oui mais comme le dit Mireille "on s'attendait à quoi au juste"?
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