1 - Les personnages : je viens de tourner la dernière page et je me suis dit « ils vont me manquer ». On les suit sur toute une vie, forcement on s’attache et c’est presque triste de les laisser.
2 – L’intrigue : Ken Follet écrivait des thrillers avant ce livre. Et ça se voit, l’intrigue se tisse et se dénoue au fil des années, les arcs narratifs s’entrecroisent, et malgré tout on ne perd jamais le fil conducteur. Le tout est mêlé de fait historique réels, de la guerre civil du XIIème siècle et les luttes de succession en Angleterre.
3 – le rythme : la encore l’auteur de thriller fait des merveilles, des scènes d’actions, des complots, des scènes de romantisme ou dramatique. Tout s’enchaine avec rapidité et fluidité. Un «
Page Turner ». 1000 pages ?, pffff, on les sens même pas
4 – le suspense : certaine scènes sont vraiment bien ficelées, on est pris au jeu, on a peur pour les personnages, on est suspendu à la phrase d’après en craignant pour l’issue des héros.
5 – L’originalité : c’est pas tous les jours qu’on lit un livre sur les bâtisseurs de cathédrales de l’Angleterre médiévale. Faut reconnaitre l’idée était audacieuse, tant le sujet parait rébarbatif de prime abord. Pari réussi et dépaysement garanti.
6 – la place des femmes : Des vrai personnages féminins, forts, et crédibles. Test de Bechdel réussi haut la main (faut dire il est pas dur). Et c’était pas si facile, compte tenu de l’époque du récit.
… ou pas
1 – les personnages : et oui, même si on les aimes, faut se l’avouer ils sont caricaturaux, les vilains un peu trop méchants et les gentils un peu trop bons. J’aurais tellement préféré des personnages plus ambiguës plus complexes.
2- le style : c’est pas bien riche tout ça. C’est efficace c’est sûr, du « easy reading », mais on s’arrêtera pas pour relire une phrase joliment tournée, ni sur une belle image. L’histoire prime ; merci de ne pas s’attarder.
3- les facilités : malgré tout le talent de l’auteur, on sent que parfois, il ne sait plus très bien comment s’en sortir, arrive alors un grosse ellipse temporelle, ou un rebondissement un peu moins logique que les autres. Ça reste à la marge, et globalement c’est super bien ficelé.
4- la violence : âmes sensibles s’abstenir. Une scène de viol insoutenable, des têtes qui explosent, des membres coupés, un ours éventré, ça saigne, ça gicle. L’époque veut ça, bien sûr, et ça m’a semblé plausible, la question : avait-on besoin de tant de détails ?
5- les répétitions : si vous mettez 2 ans à lire le livre, ça vous sera fort utile, pour les autres, c’est très pénible de se voir infligé des petits résumés des fait passés, on est assez grand pour se souvenir des premiers chapitres et comment ça affecte les personnages à ce moment du récit.
6 – le récit : la mise en place des personnages et de l’intrigue est très longue, en gros le premier tome sert d’introduction. Et le deuxième tome donne une impression de bâclée en comparaison, où certains passages sont complètement survolés.
Conclusion : 6. J'ai pris un certain plaisir à lire ce livre, mais ça aurait pu etre tellement mieux.