Parlons d'abord de Steinbeck (enfin de son oeuvre en général). Parce que j'ai encore jamais fait de critique sur lui mais ya des trucs à dire ! Si yen a qui veulent lire uniquement le passage sur ce bouquin faut descendre, vous trouverez, je mettrai un truc bien repérable !
Du coup Steinbeck... ya plusieurs choses que j'adore chez lui. Il se trouve que jusqu'à présent, à ma grande désespérance, je n'ai lu que des traductions ! Ma connaissance de ses romans porte aussi uniquement sur La Perle, Des Souris et des Hommes, Rue de la Sardine et bien sûr les Raisins de la Colère C'est donc dessus que se porteront mes écrits sur Steinbeck et son oeuvre. Mais je penses que les aspects que j'évoquerai sont également présent dans l'oeuvre originale.
Donc je disais donc ya plusieurs choses que j'adore. La façon qu'il a d'écrire, ça me fait penser à une pièce de théâtre. Il nous montre les choses de l'extérieur et du coup toutes les infos doivent être visuelles ou dans le dialogue. Ça rend la lecture très agréable et facilite l'immersion dans le livre. Ses descriptions concernent uniquement ce que voient les personnages, elles ne sont pas toujours très détaillées, mais toujours suffisamment pour permettre au lecteur de se représenter l'endroit ! Les pensées des personnages ne sont exprimées que par les attitudes des personnages, ou par leurs paroles ! Une pièce de théâtre...
J'aime également le fait que tout ses héros sont des gens biens ! Tout ces pauvres, ces escrocs, ces prostituées, ces vagabonds, ces voyous... Pas que je considère que ces gens sont mauvais, mais globalement ils sont pas des modèles dans la société. Alors que chez Steinbeck ce sont tous des braves gens ! Et c'est génial ! Il les présente sous un angle qui les rends magnifiques, mais sans qu'on ait l'impression qu'il les mets en valeur. On a l'impression qu'il montre les choses telles qu'elles sont ! D'ailleurs, ce n'est pas qu'une impression, il montre les choses telles qu'elles sont.
Ici commence la partie sur le bouquin lui même
Au niveau de l'écriture on retrouve le sentiment d'assister à une pièce de théâtre déjà évoquée. Il ajoute également, entre chaque chapitres de l'histoire principale, des plus petits chapitres où, laissant de côté ses personnages, il généralise. Ce que vit la famille Joad est étendu au peuple Américain. Cela lui permet de donner la pleine mesure des conséquences de l'exode, mais également de dire ce que son "écriturethéâtre" ne lui permet pas d'exprimer.
L'éternelle histoire de l'émigration et de l'immigration... C'est impressionnant (et triste) à quel point ce qu'il décrit pourrait être appliqué aujourd'hui... Le rejet, la peur, la violence, envers ceux qui arrivent, tout ça entraînant une haine et une méfiance de la part des immigrés, et évidement, du coup, on les rejette encore plus ! Cercle vicieux qui fait plaisir. Cercle vicieux bien alimenté par la famine et la pauvreté des uns, et par la richesse et l’égoïsme des autres !
On voit aussi dans ce bouquin comment se met en place l'esclavage moderne, les gens ont besoin d'argent pour se nourrir alors quoi, ben le mieux c'est de les payer pas cher du tout, peuvent pas se permettre de refuser sinon leurs gosses meurent. C'est d'autant plus facile quand ils sont nombreux et quand on les empêche de s'organiser. L’appât du fric, plus on en a, plus on en veut...
Au final j'aurais retenu deux choses capitales de cette oeuvre. La première, j'ai la citation
- J'dis pas, mais faut bien que tout le monde vive
- Oui, seulement il serait à souhaiter qu'on puisse vivre sans empêcher les autres de le faire
La deuxième c'est l'idée que, un type qui a de la bouffe, peut pas manger sans la partager avec le type d'à côté qui crève de faim.