Les Rivières pourpres par Blèh
L'histoire démarre de façon cloisonnée. Deux enquêtes un peu glauques (si on peut se permettre de parler de glauque quand il s'agit de pourpre), deux flics qui n'ont rien à voir. Bien sûr, les histoires sont liées, mais on ne sait pas encore comment. Bientôt, les récits se rejoignent, l'intrigue se complexifie, et on est bientôt propulsé dans une sombre histoire au coeur des Pyrénées. Peu à peu, le récit prend de l'ampleur est on est comme pris aux tripes.
Grangé est un auteur à lire. Ses histoires sont très bien construites, maîtrisées, mystérieuses, et parfois étranges, quelque part entre cauchemar et réalité. Les Rivières pourpres est probablement son meilleur roman, parce qu'il remplit sa mission : être trépidant. Bien sûr, ce n'est pas de la grande littérature mais si on choisit de se laisser raconter une histoire, alors on est très bien servis.
Il est vraiment regrettable que le livre ait été adapté aussi grossièrement au cinéma, quoique l'on comprenne aisément pourquoi il était tentant de faire de ce roman un film : l'écriture est très imagée, violente, colorée, très cinématographique. Mais le film ne fait pas honneur à cette histoire originale, qu'il convient réellement de lire pour en apprécier toute la saveur.