On ne devrait jamais inviter des gens qui sont susceptibles de mourir
chez vous.
La grande demeure du Marquis de Caterham a été louée au très riche industriel Sir Oswald Coote. Celui-ci y vit avec son épouse ainsi que sept jeunes adultes. L'un d'entre-eux, Gerry Wade, a la fâcheuse tendance de se lever très tard. Pour se moquer de lui, ses compagnons décident de lui faire une farce en achetant huit réveils et en les mettant à sonner tôt dans sa chambre pour le réveiller. Mais voilà, il ne se réveillera jamais. Il semblerait qu'il ait avalé une trop grosse dose de narcotique. Mais détails surprenants, sept réveils ont été soigneusement rangés les uns à côté des autres, le huitième a été jeté par la fenêtre... Sept réveils, sept cadrans, Les Sept Cadrans, le nom d'une organisation mystérieuse... Les amis de la victime sont bien décidés à la venger, avec l'aide de la pétillante, dynamique et courageuse fille du Marquis de Caterham, Lady Eileen Brent dit "Bundle"...
Un Agatha Christie de l'entre-deux-guerres, qui met en scène pour la seconde et (malheureusement !!!) la dernière fois le personnage attachant, très "it girl", de "Bundle", après Le Secret de Chimneys (que votre serviteur n'a pas eu la bonne idée de lire encore !!!), qui va se retrouver à enquêter sur une affaire beaucoup plus proche de l'espionnage que du policier, le tout avec une bonne dose d'humour qui ajoute au plaisir de lecture.
Du point de vue des rebondissements, on ne va pas être épargné un seul instant, mais surtout ce que j'ai le plus retenu, ce qui m'a véritablement foutu sur le cul, c'est la révélation finale... Je suis habitué à être surpris avec l'auteure des Dix Petits Nègres, mais d'habitude je parviens toujours à deviner quelques trucs, à au moins un peu entrevoir la solution de l'énigme ; là, je suis pleinement obligé de reconnaître que Christie m'a totalement eu, totalement piégé.
Il n'est donc pas exagéré de dire, ne serait-ce que pour cette fin, que Les Sept Cadrans est un très grand cru, injustement méconnu, dans l'oeuvre de la romancière pour laquelle le crime a toujours payé.