Les Sept contre Thèbes
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Il est impossible d’avoir un plein avis sur une pièce de théâtre d’Eschyle tant nous sommes ici au balbutiement du théâtre, tant la beauté de la langue ne peut supporter la traduction et doit assumer un rythme aujourd’hui perdu. Bien entendu, les spécialistes de la langue antique peuvent comprendre ce que l’ignorant que je suis ne peut qu’appréhender de loin.
Sept contre Thèbes est l’une des plus anciennes tragédies conservée, écrite moins d’un siècle après la naissance du théâtre et participe à cette innovation d’Eschyle : deux acteurs sur scène, ici le messager et Etéocle forment un duo, en plus du chœur et du coryphée, permettant au théâtre de gagner en vie par rapport à ce qu’il pouvait être : un seul acteur face au choeur.
De fait, on peut être déçu, avec notre lecture contemporaine de voir que la moitié de la pièce tient à l’opposition entre les sept guerriers argiens et les sept thébains. Le messager annonce un adversaire, le décit et Etéocle décrit celui qu’il enverra se battre.
Le premier quart du texte étant pour sa part la mise en place de la situation initiale et l’opposition entre le choeur craintif et Etéocle, chef de guerre résolu.
On peut souligner à quel point le personnage d’Etéocle est plein de vie, à quel point son image de chef supérieur est évidente. Certains combattants, par leur simple description, marqueront davantage le lecteur.
On peut remarquer que la description des chefs guerriers influencera aussi bien les auteurs grecs comme Xénophon que les mythes arthuriens dans plus d’une scène.
Bien entendu la fin est abrupte, on n’a pas le droit de voir de scène de combat. C’est surtout le chant qui prend la part, la beauté du chant. Une beauté difficile à cerner, difficile à retrouver, mais que l’on peut deviner.
Une question se pose donc quand on lit ce genre d’oeuvre : est-ce qu’on cherche à lire une histoire ou à lire l’Histoire même de la littérature, du théâtre, qui s’écrit sous nos yeux ?
Créée
le 14 mai 2024
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