"Je pense qu'être toi même, ton véritable toi, tout entier, te donnera toujours l'impression de nager à contre-courant"
Il n'est pas facile d'être une femme au 21e siècle. Ni d'être bisexuelle ou encore d'être une latino. Alors qu'en est-il d'être les trois à la fois dans les années 50 ? C'est ce que Les Sept Maris d'Evelyn Hugo nous dépeind.
Dans ce roman, on suit Evelyn Hugo, une icône hollywoodienne à la pension, qui choisit de raconter sa vie à une jeune journaliste inconnue, Monique Grant. Et l'histoire de cette grande dame est aussi passionnante que bien écrite.
La plume de Jenkins Reid est riche et prend vie avec une telle facilité qu'il y a de quoi être jaloux. La narration est tellement fluide que j'ai crû qu'Evelyn Hugo avait vraiment existé.
Bien entendu, notre chère protagoniste est époustouflante. Au début de sa carrière, on a la considérait seulement pour son physique (vive la patriarcat), mais elle a su montrer qu'elle était plus qu'un corps aux formes généreuses. Elle rencontré Celia Saint James au cours d'un tournage de l'adaptation des Quatre filles du Docteur March. Leur amitié qui va se transformer en histoire d'amour est aussi belle que dévastatrice pour les deux femmes. Elles ont dû se cacher derrière de faux mariages afin de pouvoir vivre leur histoire sans que l'on ne les enferme dans un asile ou que l'on retire la garde de la fille d'Evelyn.
Madame Hugo est inqualifiable. Elle est féministe et une femme très forte. Elle sait jouer avec les médias pour parvenir à ses fins et elle m'a énormément impressionné.
Si vous voulez lire une histoire sur une Maryline Monroe fonctionnelle, je vous le recommande chaudement.