Avec son nom étrange et ses pouvoirs ingérables, la jeune fille de douze ans ne sait pas trop quoi faire, surtout avec une grand-mère impossible. Mais les évènements s’enchaînent : Fabrice développe les mêmes étranges dons qu’elle, sa grand-mère parle de sortceliers, de magie et d’Autre Monde, le manoir dans lequel elle vit subit une attaque, elle apprend que sa mère qu’elle croyait morte ne l’ait pas mais est emprisonnée et aussi et surtout que c’est un certain Magister accompagné de sa clique de Sangraves qui l’emprisonne. Et bien sûr Magister veut la capturer elle pour une x ou y raison, mais sûrement quand même parce qu’elle est très puissante. Du coup, elle va se réfugier dans un palais sûr dans l’Autre Monde et les aventures commencent vraiment.
Verdict ? C’est… sympa. L’histoire est entraînante et j’aime beaucoup les personnages. J’ai un petit faible pour le personnage de Cal, l’un des membres du groupe d’amis jeunes sortceliers de Tara. Fervent défenseur des justes causes, le jeune homme est également un aspirant voleur, débrouillard, filou et très drôle.
Le vocabulaire que l’auteure invente pour l’Autre Monde est original, non dénué d’humour et pas trop difficile à saisir. Le monde en lui-même est charmant, peut-être un peu trop. Là-bas, Tara navigue de palais en palais qui bien sûr sont un peu vivants. Celui de Travia au royaume de Lancovit adore créer des illusions et les murs ne sont la plupart du temps que des passages à traverser comme des portes tandis que le palais impérial de Tingapour dans l’Empire d’Omois est un peu majestueux, arrogant et clinquant avec ses portes qui parlent, son devisatoire aux bulles de discussions ou ses dimensions et sa sécurité démesurées. La géographie et l’histoire de l’Autre Monde semblent assez complexe au premier abord, mais l’auteure nous les fait finalement découvrir progressivement et nous ne sommes pas perdus au milieu des noms. D’ailleurs, avec ce premier tome, nous ne voyageons que dans trois contrées de l’immense territoire, et chaque fois nous passons la majeure partie du temps dans des palais ou des forteresses.
Bref, une entrée tout en douceur dans le monde de Tara, qui découvre et accumule elle aussi petit à petit ses pouvoirs. Une fin un peu trop prévisible et une absence de descriptions complètes sont quand même à regretter, comblées en partie par la suite d’actions entraînantes que constitue le premier tome de Tara Duncan.