Quatrième volet de la saga, Les tambours de l’automne m’a d’abord semblé mal engagé. En effet, les premiers chapitres sont une accumulation de scènes assez vides qui n’ont que peu de sens dans l’intrigue. Cependant, on prend conscience peu avant la fin du premier quart (un long quart vu l’épaisseur du roman) que tout amène au questionnement du couple sur son avenir dans le Nouveau Monde. La mise en avant des esclaves et des amérindiens est cependant intéressante et assez bien amenée. L’auteur exprime clairement les sentiments de ses deux protagonistes vis à vis de ces deux nations en fonction de leur culture différente principalement liés à leur vécu ou leur époque.
En parallèle, on suit le cheminement de Brianna (et de Roger) pour retrouver la trace du couple Fraser, puis leur voyage dans le temps. Chacun va vivre des épreuves assez difficile, et même si j’ai ressenti de la peine pour Brianna, je dois dire que j’ai surtout été choqué du traitement réservé à Roger. Mais qu’a donc fait ce pauvre garçon à Madame Gabaldon pour en baver autant? C’était limite, j’ai cru qu’elle allait le tuer tout simplement et sans aucune raison… Et tout ça pour quoi? Rassurer les personnages (ou le lecteur) sur la solidité du jeune couple qu’elle semble vouloir intégrer pleinement à son histoire? Mouai…
Dans ce volume, la narration se tourne surtout sur les besoins d’avoir un chez soi, d’appartenir à une famille et sur l’importance pour Claire et Jamie de créer un foyer. Jamie prend un domaine en main et devient le laird qu’il était destiné à devenir de par son éducation. L’Histoire passe au second plan mais on découvre les peuples amérindiens et leur culture, tantôt pacifique, tantôt guerrière, mais aussi leurs croyances et leur façon de vivre avec l’homme blanc. Ils apportent une certaine magie à l’intrigue; les esprits semblent omniprésents et donnent un côté plus symbolique à des événements trop encrés dans l’imaginaire.
Je dois avouer que malgré quelques lacunes, cette série a un petit quelque chose qui la rend addictive; je ne me lasse pas de suivre les aventures de Claire et Jamie, même si c’est parfois un peu trop ennuyeux ou tiré par les cheveux à mon goût… Je suis curieuse de voir ce que l’auteur va encore inventer pour que l’histoire reste aussi prenante sans lasser son lectorat.
sur le blog