Maigret est en vacances aux Sables d'Olonne, mais à peine arrivés, sa femme est hospitalisée pour une crise d'appendicite aiguë. Le commissaire, désœuvré, lui rend visite tous les jours dans une clinique tenue par des nonnes psychorigides qui font office d'infirmières... Simenon prend bien son temps pour planter le décor, et c'est aussi drôle qu'horripilant !
De retour à son hôtel, voilà que Maigret trouve un mot anonyme dans sa poche, le suppliant de visiter la malade numéro 15. Maigret décide d'ignorer cette injonction. Peu de temps après, il apprend par sa femme que la patiente numéro 15, qui était dans le coma suite à un accident d'automobile, est décédée.
A partir de là on va voir Maigret essayer de se fondre dans la vie du village, prenant langue avec les habitués du bistrot, le personnel de l'hôtel... et essayer d'en savoir plus l'air de rien, comme à son habitude. Il se liera en particulier avec le docteur Bellamy, singulier personnage, propriétaire d'une maison cossue et dont les mauvaises langues disent qu'il garde sa femme sous clé quand il sort. Maigret apprend alors que le docteur était aussi le beau-frère de la jeune femme décédée, elle aurait ouvert elle-même la portière pendant qu'il conduisait...
Pendant ce temps, une deuxième jeune fille est retrouvée étranglée dans son lit. C'en est trop pour que le flegme de notre Maigret en goguette ne s'échauffe pas un peu. Le commissaire étant peu à l'aise dans ses habits de vacancier, il se présente au commissariat local, se chargeant d'une enquête qu'il mènera en off, dans un décor de bord de mer où le tréfonds de certaines âmes n'en est pas moins obscur...
Un très bon cru, habilement mené et toujours aussi bien écrit.