Ces lettres, c'est une entrée secrète dans l'intimité du peintre.
Vincent était peut être différent mais il était humain.
Certains disent qu'il ne serait pas autant reconnu sans la mort qui a construit son mythe.
Et pourtant il y a une réelle acuité dans tout ce qu'il a peint les trois dernières années de sa vie.
Il comprenait son métier et il le savait...
Au fil des pages on découvre donc la plus grande injustice de l'histoire de l'art.
Chaque page est un pas de plus vers l'inévitable.
Les débuts en Hollande sont très prenants, Vincent y découvre sa passion et il y dévoile sa vision de l'art.
Le centre du livre est un peu redondant, après sa rencontre avec Sien il ne partage plus ses découvertes comme au début mais plutôt ses déboires, ses galères qui deviennent monotones.
De même à Paris, on y retrouve des personnages comme Agostina Segatori ou le père Tanguy mais rien de particulièrement intéressant.
C'est surtout l'arrivée de Gauguin dans la maison jaune qui redonne du sel aux lettres.
En bref, un livre très intéressant, pas les meilleurs écrits d'artiste qui soient, bien entendu puisqu'ils n'étaient pas destinés à être lus. J'aurais probablement préféré la version abrégée de 1935 puisqu'on ne découvre réellement Van Gogh qu'au début et à la fin du livre (c'est relatif sur un total de 564 pages).
N'hésitez donc pas à le lire.