Enfant, mes parents avaient le vinyle des « Lettres de mon Moulin » lu par Fernandel.
Depuis, je n’avais gardé en souvenir que la lecture de « la chèvre de Monsieur Seguin ».
« Reviens ! Reviens !... criait la trompe … » empreint de son accent du sud.
Quelle émotion transmise a la lecture de ce texte sur la fin tragique de blanquette.
La lecture de cette nouvelle résonnera, je crois, à vie dans ma tête.
Cet été, étant en Provence, j’ai voulu lire les « Lettres de mon moulin » et profiter d'un environnement propice à ce livre.
Sentir la lavande et les odeurs de figuiers. Être enivré par le chant des cigales de la Sainte Baume.
Une mise en condition idéale pour se plonger dans le recueil d’Alphonse Daudet.
Comme mon souvenir d’enfance, « la chèvre de Monsieur Seguin » restera ma nouvelle favorite.
Viennent ensuite « les trois messes basses », « l’élixir du révérend père gaucher » et « la mule du pape ».
Enfin, les récits de « l’agonie de la Sémillante », « le curé de Cucugnan », « l’Arlésienne » ainsi que « les vieux »
Pour le reste, disons que j’ai été moins sensible, pour diverses raisons.
Par exemple, les nouvelles des voyages en Corse et en Algérie ou celle qui concerne le poète Frédéric Mistral m’ont semblé plus être des récits de reportage, et m’ont paru moins intéressante.
Cependant, le recueil des «Lettres de mon moulin » reste dans l’ensemble un bon moment de lecture, sans même avoir besoin d'être bercé par le son d’une fontaine d’un village provençal.