Ce roman allemand est écrit en pleine guerre froide, période qui voit l’édification du mur de Berlin et où la peur du conflit nucléaire est omniprésente.
Le livre raconte le bouleversement de la vie d’une femme se retrouvant isolée par un mystérieux mur invisible apparu durant une nuit. L’action se situant dans un chalet au milieu des bois et des montagnes autrichiennes.
On suit tout au long du livre, les difficultés d’adaptation à cette nouvelle vie solitaire de cette femme sans nom avec ses animaux de compagnie, chats et chien, mais aussi une vache et son taureau. C’est aussi son apprentissage nécessaire pour survivre en pratiquant la chasse, la culture de pommes de terre et d’haricots et le fauchage du foin pour les bovins, entre autres.
Le sentiment d’isolement de cette femme est bien retranscrit dans ce récit, mais ses plaintes répétitives sur ce quotidien fait de tâches laborieuses pour survivre, deviennent à la longue rébarbatives. Le récit de sa vie passée est parfois abordé. Cette vie qui est évoquée en de courts passages, ne semble pas être d’un grand regret pour cette femme « de la ville ».
De fait ce peu d’entrain, cette attitude blasée de sa vie passée font que l’on n’est pas sensibilisé sur son sort.
Très tôt dans l’histoire il est fait mention d’un évènement tragique à venir mais plus les pages avancent et plus on se demande quand.
Au final, J’ai trouvé ce récit long, sans réelle progression et sans grand intérêt. Avec cette impression de relire de nouveau les mêmes passages régulièrement.
En fin de roman, le « fameux » dénouement arrive sur les quelques dernières pages alors qu’il était annoncé depuis le début.
C’est donc un homme sortant d’on ne sait où, qui tue son taureau et son chien et, qu’elle abattra d’un coup de fusil à son tour. Cette fin sera curieusement sans explication.
Tous les mâles du livre sont donc occis … Rideau !
Je suis resté à la fermeture du livre avec une impression d’avoir lu une histoire … sans histoire. A part avoir suivie le quotidien de cette femme, il ne s’est pas passé grand-chose. L’intérêt propre du livre m’a échappé. Pourquoi cette femme n’a jamais cherché à voir quelle est la hauteur du mur. Pourquoi n’a-t-elle jamais tenté de faire à pied le tour complet de ce mur.
Il faut préciser que l’héroïne elle-même dit n’avoir rien retenu de son enseignement scolaire et n’avoir jamais cherché à se cultiver d’avantage. Ce qui pourrait expliquer ce peu d’envie de vouloir comprendre son environnement. Je force un peu le trait mais on en vient à penser qu’elle ne fait que constater ce qui lui arrive. Ce qui en soit n’est pas très intéressant à lire.
J’ai été déçu, car cette belle idée de fiction au départ n’a pas été correctement exploitée à mon sens.
Et en fin de compte, l'histoire et son dénouement repose trop dans la fameuse interprétation que chacun peut se faire. Sans chercher à tout vouloir expliquer, un auteur peut quand même enrichir un peu plus son récit.