Les deux volumes de Lettrines sont une réussite à la fois critique et littéraire. Gracq a le génie de la métaphore filée qui vient révéler de façon à la fois inattendue et évidente un aspect de l’œuvre dont il est en train de parler. On a plaisir à voir l’image se former, de deviner la figure en train de se construire avant qu’elle ne soit tout à fait explicitée.
Dans ce second volume, l’écrivain-géographe décrit notamment ses trajets à pied, et ce sont autant de promenades inspirées à travers la littérature. Quand il est question de Rimbaud, Gracq montre même comment la marche à pied et la poésie vont de pair, celle-ci épousant le rythme de celle-là.
J’ai eu beaucoup de bonheur à flâner dans ce livre.