Oh boï. Lire Little Big Man c’est s’octroyer le pêché olfactif juste pour sa pomme pendant environ 800 pages.
Je te jure minou tu te laisses happer dès les premières pages. En tout cas moi c’est ce que j’ai fait. Et ok c’est peut-être bicause j’ai pas vu le film et tout ça mais tu vois la narration elle fait penser à un mélange entre le film Titanic et du Mark Twain.
Ok ça fait bizarre de parler du Titanic de Cameron ici mais le procédé est le même ; c’est un vieux qui raconte son histoire parce que y’a un zazou qui s’intéresse à lui. Et pour cause, à 110 ans passés ce serait le seul survivant de la bataille de Little Big Horn. En plus le type (le narrateur) à un sacré sens du scénario. On a vraiment l’impression d’écouter une histoire épique qui durerait deux nuits et deux jours d’affilés, avec des situations bidonnantes et d’autres carrément moins, il dit des gros mots tout le temps ce vieil homme.
Jack Crabb c’est le nom du vieux. Il a croisé la route de et joué aux cartes avec Wild Bill Hickok, sa soeur se fait péter la gueule par Calamity Jane, et l’évocation de ces personnages légendaires correspond exactement à la façon dont les histoires se racontaient de bouche à oreilles à cette époque. On pouvait mythonner n’importe qui à condition de savoir être créatif et pas trop maladroit, on pouvait devenir qui on voulait si on avait la chance d’avoir un peu plus de cervelle que n’importe quel type instruit et on se prenait l’évolution et la construction de l’Amérique en pleine poire, bâtie sur des massacres indignes perpétrés contre les natifs.
J’ai pensé à Titanic à cause de la façon dont c’est amené mais en vrai j’ai aussi imaginé que c’était Tonto l’indien du Lone Ranger qui racontait son histoire (comme dans le film de Disney tu vois ou pas ? Il est pété un peu mais j’aime bien quand même).
Anyways, lire Little Big Man c’est s’accorder le droit de se régaler, de pas se complaire dans l’art de rester un putain de gamin mais de rester un vrai sale gosse endurci, et ça.
Bah c’est tout gagné si tu veux tout savoir.
Maintenant j’ai envie de voir le film avec Dustin Hoffman. Comme ça je me sentirai moins seul quand quelqu’un dira « attends mais tu l’as pas vu c’est un classiiiiiiiiiiiique » je l’aurai vu et en plus je l’aurai lu (les petites victoires bâties sur nimp’)
Allez !