Livre six : le dénouement est désormais proche, mais je ne sais toujours comment tout ça bien pouvoir finir. D'autant que les très nombreux personnages ne cessent de se croiser, de se trouver, de se perdre. Et que l'univers très médiéval des premiers opus se mêle désormais à celui très futuriste d'une époque très lointaine, au cours de laquelle la technologie a pu atteindre un stade absolument inimaginable : des réacteurs bio-nucléaires permettent ainsi de fabriquer en quelques minutes des êtres vivants parfaitement indiscernables de ceux qui auraient été conçus naturellement. Et le lecteur de s'apercevoir que ce qui apparaissait comme magique n'était en réalité que le fruit de bidouillages biotechnologiques opérés par des intelligences artificielles surpuissantes.
Changement de ton comme de rythme également : l'univers médiéval était sombre, sur fond de massacres et d'inquisition, et les événements ne s'enchainaient que de façon très lente, avec force descriptions paysagères faisant ressentir cette lenteur. Lorsque l'univers futuriste commence à se dessiner, tout va bien plus vite, accélération qui procède bien entendu des capacités technologiques disponibles, y compris celles qui se sont implantées, à leur insu et sans qu'ils en aient initialement conscience, sur les personnages présents dans l'intrigue depuis les premiers volumes. Et l'humour de faire son apparition, de pair avec un champ des possibles désormais bien plus étendu que ce que pouvait offrir le Moyen-Age : s'ensuive quelques séquences hilarantes, comme celles où les IA se politisent soudainement, refusent de coopérer, situation finalement qui sera résolue par l'ingénieure qui aura l'idée de faire tourner un joint virtuel.
Je sais, je ne devrais pas raconter...mais il y a beaucoup plus à découvrir dans cette saga que les maigres indications que je lâche dans mes chroniques faméliques. Et le dernier tome promet...