Férue de romans, mais ayant lu ce dernier tardivement, il ne m'était pas totalement étranger lorsque je l'ai ouvert. J'avais beaucoup entendu dire "que je ressentirai de l'empathie et de la compassion pour le narrateur", ça n'est pas arrivé, je l'ai trouvé pathétique mais peu sympathique et une fois le destin de Lolita scellé dans les dernières page, j'ai eu grand peine à terminer de lire ce qui me semblait être l'insignifiante descente aux enfers d'un criminel qui ne peut vraiment se résoudre à être repenti, trop content de lui j'imagine, trop excité par les passages romanesque de son existence humaine supérieure. J'ai apprécié la lecture de ce roman, bien écrit, bien dessiné, troublant d'érotisme dans sa première partie. Je salue le sujet abordé, bien que la psychologie de Lolita elle-même ne soit que trop peu évoquée, ce qui est sûrement voulu, mais par quoi j'ai été un peu frustrée. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai été consolée par les quelques pages où Humbert admet avoir volontairement ignoré la nature néfaste de la situation, pour ne pas être privé de ses plaisirs charnels avec ou contre elle. C'est un roman difficile à juger, je lui aurais sûrement mis une note supérieure objectivement, mais les expériences acquises au cours de ma vie de femme, ma subjectivité et les réflexions qui découlent de cette histoire n'ont pu qu'entacher mon opinion sur cet ouvrage, qui, bien qu'il soit subversif, ne parvient pas à se suffire à lui-même, puisqu'il poursuit parfois trop une certaine esthétique et non un désir de vérités.