Je propose qu'on change le titre...
... parce que Lorenzaccio n'est vraiment pas une façon juste de désigner ce qu'est Lorenzo, il n'est point une mauvaise personne !
Lorenzo (non, Lorenzino !) est un héros romantique à part et ce pour une raison ; Il sait déjà ce qu'il veut au départ.
C'est déjà un sacré avantage quand on sait que personne ne se connait réellement dans On ne badine pas avec l'amour, que ce soit Perdican ou bien Camille.
Là, on est fixé, on vise le duc, on l'attire, et on le tue sans aucune forme de pitié.
Et ce que j'aime dans cette pièce, c'est que le héros est faible, sale, poisseux, les mains entachées de corruption, de honte et de sang, le pire étant que Lorenzo le sait lui-même et qu'il n'a pas hésité une fois lancé vers son but (Si, en fait il hésite avant de passer à l'acte et ce plusieurs fois, mais on ne doute pas un seul instant qu'il ira au bout de ses convictions.).
Lorenzo est une armure de pureté sacrifié à la rouille du vice et de la déchéance, et ce dans un but vertueux, rendre a florence sont statu d'antan, riche république florissante ou il faisait bon vivre avant que les hallebardes allemandes n'arrivent.
Il est aussi le réceptacle de la haine envers une religion hypocrite, n'hésitant pas a éliminer son prochain par le mensonge et le chantage, engloutie sous la richesse et l'oisiveté, en seconde place de la personnification du vice après notre cher duc Alexandre de Médicis, fils de charretier.
Enfin, il est le Lorenzaccio de l'avis général, les vendeurs, les gens à la cour, sa propre mère qui le vois tel qu'il semble être devenu et qui regrette d'avoir donné naissance ou bien encore les lâches républicains dirigés par une des seules vraie amitiés de Lorenzo que j'ai pu déceler : Phillipe Strozzi, bonifié par la pièce de Musset.
Dans ce théâtre dans un fauteuil, Musset a réussi a nous plonger dans ce monde dangereux qu'est la Florence de l'an de grâce 1536.
Lorenzo est une perle, une perle tachée par ses erreurs, mais si on nettoie bien, on verra qu'elle brille de mille feu, embrasant l'imagination depuis maintenant 180 ans.