Le roman, comme toujours avec Gibson, est une plongée dans un monde. Cela fourmille de descriptions, de détails, d’objets en tout genre et de situations illustratives de ce monde tel qu’il est (devenu?) dans l’univers de l’auteur. Pour ce faire celui-ci passe beaucoup de temps sur ces personnages et leur histoire, ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi, mais cela se fait au détriment de l’intrigue qui se révèle un peu faiblarde à mon goût et qui ne semble pas dépasser le statut de prétexte à développer ses idées de société bancale. Cette insistance sur les personnages n’est pas non plus toujours à bon escient, comme le personnage de Skinner qui n’apporte vraiment pas grand-chose. De plus, la manie qu’à Gibson aussi de beaucoup caractériser ses personnages noirs par leur couleur de peau sans que ça soit un élément pertinent dans l’histoire est gênante parfois.
Reste donc la richesse des idées, les élans satiriques (l’idée de l’émission Flics en peine est assez drôle), quelques personnages bien définis et un monde qui pourrait être fascinant.