L'idée est sympathique : toutes les femmes s'unissant (aux prix de maintes souffrances pour elles aussi) afin de mettre un terme à la guerre en se refusant à leurs époux.
Dommage que la partie qui illustre ce combat d'obstination entre les femmes qui tentent de rendre l'épreuve aussi difficile que possible pour leurs maris sans succomber pour autant soit finalement assez anecdotique par rapport au reste de la pièce. Finalement l'histoire est un peu expédiée, et même si certains passages font sourire, qu'on voit le désespoir des soldats à la fin qui tentent de se mettre d'accord de mauvais grès parce que leur souffrance est inimaginable, disons que ça aurait été bien aussi de nous montrer comment est-ce qu'on en est arrivés là. Une réplique nous indique que l'abstinence a sans doute duré plus de six jours, mais on ne voit pas le temps passer (ce qui n'est pas un souci, mais disons qu'on rate toutes les manigances qui les ont fait craquer). Pourtant le passage où Myrrhine rend son mari fou est bien faite et c'est finalement ce qui fait tout l'attrait du récit, plus que le fait de prêter serment ou les négociations finales.
Enfin ça reste une chouette histoire.