De manière burlesque mais un tantinet attendue, Philip Roth décrit la jeunesse et l'entrée en âge adulte d'un Américain juif vivant sous la coupe d'une mère abusive. Fréquemment malade, d'apparence chétive, il craint fort pour sa virilité et tente d'en faire des caisses pour séduire les femmes, ce dont pâtit sa vie sentimentale. De là, commence une analyse chez un psychiatre avec qui les relations vont également en dent de scie, comme avec sa mère et les autres femmes.
La trame générale ressemble furieusement à un film contemporain de Woody Allen, pour le meilleur et les mêmes petits travers. A connaître les mondes personnels des deux artistes qui connaissent des points communs, l'effet de surprise est inévitablement en partie émoussé, mais cela vaut bien la peine, car on y passe un bon moment.