Je l'ai trouvé au final "moyen" car il faut bien le dire et malgré la défense au procès le message reste tout de même ambigu par moments, je développe ça un peu plus loin.
Revenons au sujet:
Le rêve d'aventures avec un grand A ne se limite pas aux aventures... le romanesque est au-delà...
Se dire romantique (dans le sens premier du terme ce n'est pas l'idée qu'en a Emma et que la plupart des gens ont...j'en ai déjà parlé dans d'autres critiques)... ici nous avons plutôt un caractère snob et bourgeois dans le plus vil sens du terme pour le coup...
A l'opposé Charles Bovary est attaché aux choses simples et à l'amour avec un grand A. C'est lui le vrai héros...
Du coup l’ambiguïté vient de là car il est aisé de se dire que finalement il vaut mieux une vie dissolue et intense, qu'une vie plus fade et rigoureuse..
Il y a également une critique de l'arrivisme (Homais) plutôt intéressante en parallèle.
Quelques citations intéressantes tirés du livre (ou de ses commentaires pour un):
"Un bel organe, un imperturbable aplomb, plus de tempérament que d'intelligence (...) achevaient de rehausser cette admirable nature de charlatan"
"... quant aux textes, ouvrez l'histoire, on sait qu'ils ont été falsifiés par les jésuites"
" Les peintures lascives ont généralement plus d'influence que les froids raisonnements"
"Le bovarysme est la maladie de la femme vide et oisive" qui rappelle le célèbre "l'oisiveté est la racine de tous les maux" , mais l'adjectif vide est important est complète le tout...