A lire en dehors des cours de français

Ah, Madame Bovary ... l'ennui profond de mes cours de seconde.
Je n'ai jamais pu le finir et j'ai fini par haïr Flaubert, dont les tournures de phrases, n'en déplaise à mon cher professeur, ne me semblaient pas si extraordinaires.
Et puis je l'ai lu dernièrement, histoire de voir si qui m'avais tant déplu dans ce livre.

Autant dire que je me suis prise une claque.
Oubliez vos souvenirs tortueux à analyser les tournures de phrases, cela n'a aucun sens.

Madame Bovary est un livre plat, calme et terriblement prenant.
Je me souviens de cette phrase de mon professeur : "on est tous un peu amoureux de Emma Bovary".

Faux !

En tout cas, j'ai passé mon livre à la détester.
Qu'elle est niaise à toujours vouloir romancer sa vie !
Elle est si agaçante à tourmenter ses amants et à se tourmenter elle-même.
Emma Bovary n'est qu'une gourde, une campagnarde mal dégrossie, et elle a mérité tous ses malheurs, sa fin indigne et grotesque était d'un total réjouissement.

En faisant fi de Emma se révèle un personnage bien plus extraordinaire : Charles Bovary.
Emma passe son temps à rechercher la passion alors qu'elle ne peux aimer, le seul personnage vraiment passionné, c'est Charles.
Présenté comme un lourdeau, un niais, un homme fade, Charles possède pourtant un amour sans faille, comme l'on en voit que dans les romans d'amour que Emma se plaisait à lire.
Sa mort à lui est injuste, c'est avec révolte que l'on lit tous les châtiments que Emma fait vivre à ce pauvre homme.

Ainsi, Madame Bovary est la fausse héroïne d'un livre sur l'ennui qui ne l'est pas, si cependant on saute parfois quelques descriptions fastidieuses dont se plaît Flaubert.