Jamais je n'aurais imaginé pouvoir donner une note aussi basse à un roman de Robert Merle, auteur dont j'ai apprécié de nombreuses oeuvres, mais le fait est que je ne peux faire autrement avec "Madrapour".
Ce roman propose un huis-clos à bord d'un avion, début des années 70. A bord, une quinzaine de passagers, hommes et femmes, se sont embarqués vers une destination mystérieuse : Madrapour. Promesse d'exotisme et de tourisme pour les uns, ou de terre aux ressources naturelles bon marché à exploiter pour les autres, Madrapour est auréolée de bien des séductions mais c'est sans compter sur la perte du contrôle.
Dit comme cela, je suis certaine que vous imaginez un thriller angoissant et bien ce n'est pas du tout le cas et j'en suis la première déçue.
Non seulement j'ai trouvé certains passages à la limite de la misogynie et de l'homophobie, mais encore, je n'ai vraiment pas compris où résidait l'intérêt du roman, sa finalité. le style habituellement brillant de Robert Merle se fait ici lourd et assommant, aucun de ses personnages n'est attachant voire même intéressant, les caricatures se succèdent, non, vraiment, là, je ne comprends pas.
Il m'a été pénible d'aller jusqu'au bout de ma lecture mais mon étonnement s'étant mué en quête, j'ai gardé jusqu'au mot "fin" l'espoir qu'il se passerait quelque chose de plus intéressant que l'exposé d'un égoïsme universel, incarné par tant de personnages à la fois.