Au début, ce bouquin a l'air sympa. des personnages avec des super-pouvoirs, de l'action, du rythme, on ne s'ennuie pas, cela peut même rappeler certains romans de Philip José Farmer.
Et puis, au bout de 300 pages, c'est l'overdose. Trop c'est trop. Le manque de finesse dans le récit, la surenchère dans la violence, les relations primaires entre les personnages, voire le racisme larvé envers l'ennemi japonais, tout cela devient pénible et il faut se forcer pour terminer la lecture. Là ou Farmer savait utiliser le pastiche et l'humour pour maintenir une distanciation constante avec ces personnages, Correia reste en permanence bas du front.
Larry Correia se décrit lui-même comme un "gun-geek", pose sur son blog avec un fusil-mitrailleur entre les mains, se prononce contre le contrôle des armes et pour l'armement des enseignants pour lutter contre les mass-murderers. Cela explique sans doute la fascination pour les armes et la violence que l'on trouve dans ce roman. On peut certainement lire ce roman en ne retenant que le coté aventure musclée, mais son fond nauséabond me coupe toute envie d'explorer plus avant cet univers.