Si t’as toujours rêvé d’un monde où les fusillades de gangsters se mélangent à des duels de mages survoltés, Magie brute de Larry Correia est là pour te livrer du plomb et des sorts en pleine tronche. Oublie les chapeaux pointus et les incantations en latin, ici la magie est un business, une arme, une force brute qu’on exploite comme du pétrole… et bien sûr, ça attire tous les emmerdes possibles.
L’univers ? Les années 1930, version uchronique, où les magiciens sont des freaks qu’on tolère autant qu’on les craint. Et au milieu de tout ça débarque Jake Sullivan, ex-bagnard, dur à cuire, et surtout "lourd" – non pas parce qu’il est relou, mais parce que son pouvoir lui permet de manipuler la gravité. Recruté par le gouvernement pour traquer d’autres mages dangereux, il plonge tête la première dans une intrigue où mafia, fédéraux et forces occultes s’entremêlent… et où chaque ruelle sombre peut cacher un magicien prêt à te pulvériser.
Le gros point fort du bouquin ? Son énergie brute. C’est du pulp à l’ancienne, de l’action non-stop, du gunfight couplé à de la magie badass. Correia ne s’embarrasse pas de longues introspections : ça tire, ça explose, et les dialogues fusent aussi vite que les balles. On est dans du pur divertissement, et franchement, ça marche.
Alors oui, c’est parfois un peu bourrin, les personnages sont plus des archétypes que des êtres ultra-profonds, et l’intrigue n’a pas toujours la finesse d’un roman noir classique. Mais si t’es là pour de la baston magique, des ambiances de polar et un univers qui sent la poudre et l’adrénaline, tu vas être servi.
Bref, Magie brute, c’est un savant mélange entre film de gangsters, western urbain et fantasy explosive, un cocktail où chaque page te met une droite, et où la magie est bien plus qu’un tour de passe-passe. À lire avec une clope au bec et une arme chargée… au cas où.