Dans ce roman/poème, Antoine Wauters nous emmène sur le lac Assad, en Syrie, en compagnie de Mahmoud, vieux professeur de lettres qui se remémore sa vie et ses souvenirs alors que la guerre gronde.
Le récit, en vers libre, nous fait plonger dans les souvenirs et remonter tantôt avec des beaux souvenirs, mais bien souvent englué dans la vase nauséabondes de la Syrie de Bachar. On croise dans ce récit l'histoire récente de la Syrie, la vie de Mahmoud, ses espoirs, le printemps arabe balayé par la répression de Bachar Al-Assad qui se retrouve aux manettes presque par erreur après le décès de son frère. On croise les enfants de Mahmoud, on comprend que tous sont parties et qu'il ne reste que lui. L'horreur de la situation transparait de la beauté des vers.
J'ai trouvé cette oeuvre intéressante mais assez hermétique. Difficulté à rentrer dans le récit, à comprendre le geste de l'auteur. Je suis toujours désarçonné de lire des textes sur la Syrie que je connais si peu et qui est pourtant si présent dans nos actualités ou dans nos fictions. Ici, cela ne fait pas exception. La brume poétique qui entoure le texte vient s'ajouter à ma méconnaissance du sujet.
J'ai eu l'impression d'être laissé en surface, contraint de voir Mahmoud plonger et me remonter des choses soit trop belles soit trop horrible, soit les deux, en tout cas trop nébuleuse pour m'emporter complètement.