C'est l'histoire très originale d'une fille jeune, très belle, très gentille, très riche et très intelligente, qui tombe amoureuse d'un homme très beau, très célèbre et très intelligent.
Et cette jeune fille parfaite apprend, pauvre agneau innocent, que son arrière-grand-mère était elle aussi très belle, très riche, très gentille et très intelligente, et qu'elle est tombée amoureuse d'un jeune homme très beau, très gentil, et très intelligent.
On passera vite (comme l'a fait l'auteur) sur les péripéties bateau, incontournables et terriblement clichées (la belle-mère acariâtre, le promis nabot-moche, l'amour impossible, les grossesses qui tombent à pic, les adoptions mystérieuses), et encore plus vite sur le décor géopolitique (la montée du nouveau monde, les favelas, la faune, la flore, la culture brésilienne, le crash boursier de 1929, la montée de l'extrémisme en Europe, la place des Arts à Paris), qui était matière à enrichir le récit, mais qui est à peine évoqué, en même pas 2 mots, et aussitôt oublié (mdr la scène ou Ravel improvise son boléro nature peinture ????????). Pas de descriptions, pas d'ambivalences ni de réflexions. Juste de belles robes, et de l'amuuuuuuuur.
Au final, un bon gros cliché bourré de stéréotypes, de personnages manichéens, soit terribles et pitoyables, soit dotés de toutes les qualités de la terre au point d'en paraître irréalistes et surtout, insupportables.
Une histoire que j'ai l'impression d'avoir déjà lue 200 fois.
Un mystère ainsi demeure : COMMENT ce machin a-t-il réussi à tenir les têtes de gondole et à susciter autant de ventes ?! ????