On devrait vivre en portant plus d'attention à la vie. Elle n'est pas
si longue.
Quand Robert Merle écrit cette phrase, il synthétise parfaitement l'essence de son livre. Après une explosion nucléaire d'origine inconnue, un petit groupe de personne survit. Se pose alors la question de la survie et de la reconstruction d'une société nouvelle.
Tout au long de ces 600 pages, Robert Merle livre une passionnante analyse sociologique. La critique de notre propre société est mordante, et on se prend a vouloir suivre Emmanuel Comte, le charismatique chef de ce petit groupe de survivants.
Apologie d'une société abandonnant l'idée de progrès technologique au profit d'un recentrement sur l'humain, Malevil nous semble étrangement contemporain dans son questionnement.
Et que dire de l'écriture. La prose de Robert Merle est magnifique, tout en nuance et sert formidablement bien l'histoire dense et pleine de rebondissements.
Malevil est un grand roman, un grand livre qui nous hante longtemps après l'avoir lu.