Marianne est à la tête d’un commissariat en Normandie, mais malheureusement, après un casse dont plusieurs braqueurs sont morts et les autres dans la nature, elle a l’occasion d’arrêter un blessé qui s’est enfui, mais l’opération foire lamentablement. Un peu dépitée, elle n’accorde donc dans un premier temps que peu d’attention aux dires d’un psy scolaire qui lui parle d’un garçon de 4 ans, Malone, qui affirme qu’il ne vit pas avec sa vraie Maman.
Mais le psy est fort charmant et alors qu’elle est titillée par ses désirs d’enfants, Marianne envisage le psy comme père potentiel (en principe, il devrait savoir y faire) et accepte de l’écouter.
Quel mystère plane donc sur cet enfant et sa mystérieuse peluche Gouti qui lui « parle » et lui raconte des histoires d’ogres, de forêt, de château et de bateau pirate ?
Ce thriller nous emmène dans les tréfonds de la psychologie humaine et surtout enfantine, notamment ce qui touche à la mémoire. Les deux enquêtes se mêlent et s’alternent (avec entre autre un passage clin d’œil de l’écrivain qui fait comparer à son héroïne sa vie avec un roman où il faudrait suivre deux intrigues). J’ai bien aimé qu’on ait le point de vue de l’enfant, avec les chapitres qui commence par l’heure vue par le regard de l’enfant (petite aiguille là, grand aiguille ici), et les légendes inventées, racontées par Gouti.
Même si j’ai trouvé le roman un peu long (lorsque la plupart des pièces du puzzle semblent s’être ajustées il reste encore 150 pages), mais on ne s’ennuie pas pour autant. Je me suis laissée entraînée dans la vie de ses personnages (l’enfant, mais aussi Angie et Marianne, avec le désir d’enfant de cette dernière et la scène touchante qui clôt le roman) et j’aimerais même bien les retrouver dans un autre roman.
Pour un premier Bussi que je lis, je suis plutôt encouragée à en découvrir d’autres (on m’a vivement conseillée Nymphéas noirs).
Et vous qu’avez-vous pensé de ce dernier opus (qui est sorti en grand format il y a un moment, mais qui ne va pas tarder à sortir en poche) ?