André Breton théorise ce que doit être le surréalisme, note ce qu'il devient dans le second manifeste quelles devraient en être les évolutions. Il s'oppose à un certain dogmatisme de l'art, aussi littéraire que pictural, pour en déterminé un autre, beaucoup débridé et délesté du poids de la raison, trop encombrante pour laisser libre cours à la créativité. C'est ainsi que le rêve et la psychanalyse doivent être intégrés dans le processus de création, sur la base des avancées de Freud. Ainsi le poète travaille-t-il en travaillant. Les démarches d'Apollinaire et de Lautréamont s'avèrent-elles ainsi essentielles dans la démarche surréaliste. Le second manifeste relève davantage, à mon sens, d'un bilan d'étape.
Ce texte reste important, tant sur la genèse d'un mouvement que sur ses méthodes de travail. Il interroge sur la notion d'art, d'oeuvre, sur la place de l'artiste. Les références commencent un peu à dater, mais cela permet de remettre en question la perception des choses. C'est intéressant.