Largement inscrit dans la tradition du «space opera» flamboyant qui caractérisa longtemps la SF dans l'imaginaire de ses non-lecteurs, et alors même que le succès de la première trilogie Star Wars (1977, 1980,1983), rendait largement obsolètes, pour toute une partie du public, les romans de ce domaine, David Brin, l'un des tout premiers, avec ce roman de 1984, jette les bases d'un renouveau complet, en spéculant sur deux éléments forts : l'interaction entre les humains et les autres espèces de la Terre ayant accédé à l'intelligence (et notamment les dauphins ici, puis les chimpanzés dans "Élévation") d'une part, et la confrontation à une galaxie peuplée de centaines d'espèces radicalement différentes, et dont l'attitude envers les Terriens va de l'ignorance pure et simple à la haine féroce, en passant par la bienveillance amusée.
Imagination foisonnante et capacité hors du commun à inventer des psychologies et des interactions sociales extra-terrestres pour des espèces parfois pour le moins baroques, associées à une construction narrative très maîtrisée, jouant sur tous les ressorts des récits simultanés, et à une certaine force comique à certains moments : beaucoup d'ingrédients justifiant le succès immédiat de ce roman (prix Hugo) et de sa suite / parallèle, "Élévation".
Une note de lecture plus complète est désormais disponible sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/10/29/note-de-lecture-maree-stellaire-david-brin/