Peu d'ouvrages de philosophie m'ont laissé cette impression.
Celle d'un livre construit avec rigueur, méthode, sans concession sur la forme ni sur le fond.
C'est sans doute ce qui rend le livre difficile d'accès.
Des "si et seulement si".
Des "relations de cause à effet" comme s'il en pleuvait.
Des arguments qui évoquent le "pour" et le "contre" à profusion.
Et surtout aucun artifice sur la forme (Nietzsche, Pascal, Platon etc.) pour persuader plus que pour convaincre.
Cependant, même si la "grande oeuvre" de Bergson présente des aspects scientifiques, elle n'en reste pas moins très humaine et très subjective.
Pour exemple, quand il s'agit d'évoquer la dualité du Corps et de l'Esprit (ou de l'Ame), l'auteur n'en est plus ou pas moins convaincant que Descartes.
Je ne m'aventurerai à faire un résumé de l'ouvrage. Je me contenterai de débriefer ce qui m'a plu.
De la rigueur. Ca m'a plu. Mais ça peut heurter.
Des raisonnements (pseudo)scientifiques. Idem.
Des ouvertures majeures pour conceptualiser et clarifier :
- les sensations,
- la mémoire immédiate (physique et liée aux sensations),
- la mémoire conceptuelle (celle qui développe des idées générales).
Et ça m'a vraiment plu.
Certes 200 pages pour expliquer cette idée, cela peut paraitre beaucoup.
Mais le livre me parait un indispensable pour qui veut explorer :
- le dualisme,
- la notion de mémoire.