florilège
Pour le coup je me retrouve assez et même très d'accord avec ce texte de Céline, qui m'amuse aussi du fait que sa critique n'est pas finalement si différente de ce qu'on pourrait faire aujourd'hui...
Par
le 18 juil. 2024
Pour le coup je me retrouve assez et même très d'accord avec ce texte de Céline, qui m'amuse aussi du fait que sa critique n'est pas finalement si différente de ce qu'on pourrait faire aujourd'hui. Alors ici il ne parle pas du tout de son voyage en Russie comme je l'aurais cru finalement il n'en parle vraiment que dans Bagatelle, sinon parler du prix des chaussures et de la nullité des hopitaux.
Mettre autant d'extraits d'un texte aussi court c'est un peu le découper en gros morceaux mais je tiens quand même à citer tout ces moments géniaux.
Si l'existence communiste c'est l'existence en musique ; plus râlante, borgne et clocharde, plus vacharde comme par ici, alors il faut que tout le monde danse, faut plus un boiteux à la traîne. Qui ne danse pas Fait l' aveu tout bas De quelque disgrâce...
Génial, on se croirait aux manifs du NFP que j'ai faite où une sorte d'injonction ambiante sort, quand la foule hurle les slogans et tape dans ses mains, on te complexe de ne pas suivre la marée.
Pourtant qu'il soit debout, à quatre pattes, couché, à l'envers, l'Homme n'a jamais eu, en l'air et sur terre, qu'un seul tyran : lui-même !... Il en aura jamais d'autres... C'est peut-être dommage d'ailleurs... Ça l'aurait peut-être dressé, rendu finalement social. Voici des siècles qu'on le fait reluire, qu'on élude son vrai problème pour tout de suite le faire voter... Depuis la fin des religions, c'est lui qu'on encense et qu'on saoule à toute volée de calembredaines. C'est lui toute l’église !
C'est vrai qu'on est trop complaisant avec l'homme. On croit peut être que les écolos et les végans approchent un peu de la vérité dans leur misanthropie mais on voit bien qu'ils croient quand même en l'homme, qu'il peut faire le bien...
Peut-être qu'à la fin du calvaire, si t'es extrêmement régulier, un héros, 'de fermer ta gueule', tu claboteras dans les principes... Mais c'est pas certain... un petit poil moins putride à la crevaison qu'en naissant... et quand tu verseras dans la nuit plus respirable qu'à l'aurore...
La religion. Trop beau.
Chez nous, il pourrait se divertir, Prolovitch ! Y a encore des petits loisirs, des drôles de fredaines clandestines, du plaisir enfin ! Même l'exploité 600 pour 100, il a gardé ses distractions ! Comme il aime jaillir du boulot dans un smoking tout neuf (location), jouer les millionnaires whisky ! Se régaler de cinéma ! Il est bourgeois jusqu'aux fibres !
Je rie jamais autant qu'avec Céline, il faudra impérativement un jour adapter une de ses oeuvres en film d'animation.
Créée
le 18 juil. 2024
Critique lue 7 fois
D'autres avis sur Mea Culpa
Pour le coup je me retrouve assez et même très d'accord avec ce texte de Céline, qui m'amuse aussi du fait que sa critique n'est pas finalement si différente de ce qu'on pourrait faire aujourd'hui...
Par
le 18 juil. 2024
Quand on fait son mea culpa, c'est que l'on reconnaît une faute a priori morale. Or, ici ce n'est pas le cas, il s'agit juste d'une erreur de jugement. Si le capitalisme soviétique ou plus...
Par
le 11 oct. 2016
Du même critique
Kenshi c'est un jeu qui permet à ses utilisateurs de se laisser aller à la rêverie, on passe beaucoup de temps à se balader avec ses amis pour trouver ou chercher ce qu'on veut, on ne travaille ici...
Par
le 29 oct. 2021
4 j'aime
Fan théorie, ce serait en fait Miyazaki qui est dans son lit de mort, et des espèces de sales geekos lui montrent des plans du film et ils interprètent ses babillages de vieux comme des réponses à...
Par
le 29 oct. 2023
2 j'aime
Il y a dans le jeu, autant que dans le surjeu, l'interprétation des acteurs, un mensonge qui blesse le film, et que je déteste souvent. Derrière ce jeu, l'acteur pudique essaie de se voir comme une...
Par
le 9 sept. 2022
2 j'aime