Même les cowgirls ont du vague à l'âme par Brice B
Je vous le dis tout de suite, je n'ai pas réussi à dépasser la moitié de ce bouquin, que j'ai mis pourtant un point d'honneur à atteindre, à la page près. J'ai souffert, je me suis accroché. Souvent j'ai flanché, et j'ai abandonné le bouquin le temps d'en lire un autre, comme une bouffée d'oxygène dans une lecture en apnée, étouffante. Revigoré, plein de bonne volonté, je reprenais la lecture, jusqu'à sentir le poids des profondeurs sur mes poumons, et qu'un nouveau roman salvateur ne retrouve mes faveurs.
Alors oui, je suis déçu d'avoir abandonné, mais je suis déçu de ne pas avoir aimé.
Pour Even cowgirls get the blues, un vieux bouquin de 1976 publié chez Totem (mais si vous savez, la collection poche de Gallmeister) tout récemment, je partais confiant, encore bercé par le souvenir adolescent de Féroces infirmes, retour des pays chauds, dévoré comme un exutoire psychédélique pendant des vacances d'été à l'époque de l'acnée et de l'orthodontie.
La déception est là, mais très sincèrement, depuis que j'ai pris la décision de ne pas le finir, de le ranger avec le marque page en place, comme dernier témoin d'un abandon honteux, je me sens beaucoup mieux. Je respire.