Je ne m'étendrai pas sur l'ennui que m'a procuré cette lecture. J'ai surtout envie de passer rapidement à autre chose, ayant débuté ce livre il y a plus d'un mois et lui ayant fait subir quelques coupes sombres...
Pourtant, le thème me plaisait énormément : deux jeunes femmes élevées au couvent et très éprises l'une de l'autre (éprises d'amitié, s'entend) font leur entrée dans le monde. Louise de Chaulieu, rejeton d'une aristocratique famille monarchiste, brillera d'abord dans les salons du Paris de 1820 avant de connaître une passion pleine de ferveur et de pudeur pour un noble espagnol apatride ; Renée de l’Estorade, se mariera en Provence à un jeune vétéran à la mine sinistre auquel elle tentera de redonner le goût de vivre en tenant sa maison et son rang en bonnes et dues formes. Grosso modo, les sentiments contre la raison, et vice-versa.
Le hic pour moi fut que, dès le début de ma lecture, je me suis aperçu que Louise et Renée n'étaient pas seulement éprises l'une de l'autre mais qu'elles étaient également et surtout éprises d'elles-mêmes. A un point que leur hauteur frise pour moi la fatuité et qu'elles m'ont fatiguée par leurs attitudes vaniteuses et condescendantes. Bref, elles m'ont été très antipathiques tout du long. Ajoutons à cela un style certes brillant mais trop fourni pour se prêter correctement à la forme épistolaire et vous obtenez un beau cortège "made by Gwen" de bâillements, de soupirs de lassitude et de grincements de dents.
C'est grand, c'est romantique, c'est pur mais c'est chiant.
En plus de la qualité de sa plume, je reconnais quand même à Balzac d'avoir balayé le large spectre des sentiments humains en réalisant un exercice difficile, celui de se mettre non pas dans la peau d'une, mais de deux femmes de son temps ! Un exercice ardu et qui, de ce fait, manque quelque peu de naturel.