De la Science-Fiction post-apocalyptique avec des stations de métro aux noms imprononçables et une petite carte en début d'ouvrage pour suivre mentalement le parcours du héros ! Je dis miam. Plus encore, c'est également une brillante alchimie de genres : là où la Science-Fiction, le Fantastique, et un peu de la Fantasy se mèlent, on obtient la dystopie terrible de "Metro 2033"
L'univers sombre du métropolitain russe est poignant, immersif et on prend plaisir à se repérer sur la carte, à s'attacher aux différentes stations, ainsi qu'aux protagonistes (même si beaucoup meurent en cours de route). Une micro-société est créée à l'intérieur des entrailles du réseau souterrain, avec des guerres, des conflits, du commerce... Finalement, il faut croire que même après l'apocalypse, la vie ne changera pas tant que ça après tout.
Jusqu'à la chute finale (qui ne survient d'ailleurs pas à l'intérieur du métro, mais loin au-dessus), les pensées de Artyom irradient les nôtres. Mais la vérité arrive trop tard, pour lui comme pour nous. "Metro 2034" sera-t-il encore plus depressif que son prédecesseur ?
"Metro 2033", c'est également le premier ouvrage d'un jeune journaliste russe qui parle seulement six langues différentes, Dmitri Gloukhovski. Et le succés fut au rendez-vous : premier coup de maître après un unique essai, qui a fait tabac dans son pays natal avant de s'exporter dans le Monde.
"Metro 2033", c'est aussi un jeu vidéo, mais j'ai la flemme d'y jouer (et le livre coûtait moins cher).