Qu’est-ce que ça sera pour la mise à jour d'ici 20 ou 30 ans !

Chez Pix’n Love, les biographies ont leur collection à part. Celle-ci compte actuellement 5 ouvrages (1. Takahashi Meijin, 2. Michel Ancel, 3. Gunpei Yokoi, 4. Yoshihisa Kishimoto et 5. Ralph Baer). Parmi toutes ces personnes, Michel Ancel est la plus jeune.

Cela va me permettre de poser directement le plus gros défaut du livre : pourquoi faire une biographie de Michel maintenant ? Honnêtement, je ne peux pas répondre à cette question. Il faudrait demander à Daniel Ichbiah et Sébastien Mirc. Les mauvaises langues diront que c’était pour profiter de l’engouement des gamers envers Rayman Origins. Personnellement, après avoir fini de lire cette biographie, je n’ai qu’une chose à dire et c’est que je suis content de l’avoir lue !

Le grand intérêt de ce livre est, pour moi, non seulement de raconter la vie de Michel Ancel, faite de rencontres, de voyages et de beaucoup de créativité, mais aussi (et même peut-être plus que pour le personnage en lui-même) de dévoiler certains aspects du monde du développement du jeu vidéo en France dans les années 90 et plus particulièrement chez Ubisoft. À ce titre, je serais vraiment curieux et intéressé par une biographie de Frédérick Raynal et d’Eric Chahi !

Dans cette biographie, vous découvrirez comment les premières transmissions « électroniques » étaient faites grâce à la SNCF, comment Michel Ancel et Serge Hascoët ont créé le jeu Rayman, les conditions de la rencontre entre Michel et Peter Jackson ou Steven Spielberg ou, évidemment, la remise de la médaille de Chevalier des Arts et des Lettres en même temps que Frédérick Raynal et Shigeru Miyamoto.

Effectivement, le défaut dont je parle plus haut s’accompagne d’une « durée de vie » du livre un peu courte puisqu’il fait à peine 200 pages très richement illustrées et même moi qui ne lis pas vite, je l’ai dévoré en quelques jours. Le style de Daniel Ichbiah est parfois un peu exotique (j’ai bien aimé la description de la perte d’orientation dans Montpellier mais moins le rapprochement avec les autres artistes nés en 1972) et l’interview de Philippe Ancel, le petit frère, n’apporte finalement pas beaucoup plus que celles de sa sœur sur le plan personnel ou celle de Serge Hascoët sur le plan professionnel mais ce ne sont que quelques pinaillages face à l’historique d’un créateur de génie, aussi exigeant qu’excentrique et avec les idées bien arrêtées !

Vivement la suite dans 20 ou 30 ans quand il aura arrêté !

Enfin, pour avoir un avant-goût du livre, n’hésitez pas à écouter le podcast que Gameblog a consacré à Michel Ancel avec Sébastien en invité. Ce podcast ne couvre qu’une partie du livre et son écoute ne pas empêché de savourer l’ouvrage papier !

http://www.gameblog.fr/podcast_180_podcast-176-grands-du-jeu-video-michel-ancel