Ça y est : je suis venue à bout de ce pavé de plus de 1000 pages !
Au début, je m'endormais chaque soir au bout de 20 pages, faisant des aller-retours entre le texte et les notes, pour essayer de saisir toutes les références culturelles ou historiques de cette Angleterre victorienne. Et puis j'ai abandonné cette idée, pour ne me concentrer que sur les personnages et leurs histoires.
Et les personnages sont nombreux à Middlemarch : banquier, médecins, industriels, propriétaires terriens, pasteurs, et leurs femmes, et leurs filles à marier, et les jeunes hommes en quête d'une profession, et, moins décrite mais sourdement présente, la population anonyme de cette petite ville de la campagne anglaise, dont l'opinion publique pèse sur l'existence de tous ces notables.
Il y aura des mariages, des décès, des héritages, des fiançailles qui s'éternisent, des trahisons, des pardons, des révélations, de la raison, des sentiments, de l'orgueil, des préjugés...
On pourrait en faire une belle série !
La force de ce livre est la capacité à composer une fresque avec tous ces personnages, dont la psychologie est particulièrement bien fouillée. J'ai trouvé le style parfois encombré de références, de digressions qui rendent la lecture moins fluide que celle des romans de Jane Austen.