Moby Dick est loin d'être un livre parfait, mais il a des qualités qui m'ont fait passer un très bon moment lors de ma lecture.
Toute aventure est précédée d'une période de préparation, d'un moment ou la quête est annoncée et les personnages rassemblés. Dans "Le Hobbit", un magicien se ramène à la porte d'un petit être pour lui proposer de partir à l'aventure, s'en suit un développement des personnages et l'établissement de la quête, pareil dans "L'île au Trésor", ou encore dans"voyage au centre de la Terre". Moby Dick ne fait pas exception, on y découvre des personnages au caractère particulier, Ismaël, que rien ne destine à la navigation, et même à l'aventure, son ami Queequeg, le sauvage, ainsi que les premiers subordonnés Starbucks, Stubb et Flask. Ces personnages, bien développés pour la plupart, vont permettre de donner une dimension bien spécifique à cette aventure. Car, et c'est pour moi l'autre point fort du roman, on ne part pas qu'à la chasse à la baleine, mais on part défier Dieu.
La dimension métaphorique du roman lui donne une profondeur unique. Le sermon du prêtre avant le départ nous met dans le bain. "Quand on fait fausse route, et que nos péchés ont des conséquences sur notre vie, il faut pouvoir prendre du recul et arrêter l'hémorragie, sous peine de courir à sa perte."
Achab, vieux capitaine brisquard, tiens la baleine blanche pour responsable de la perte de sa jambe. Aveuglé par le désir de vengeance il part, comme le roman nous le laisse comprendre à sa perte, entrainant avec lui son équipage.
Le roman est une aventure unique, les personnages réagiront aux épreuves de manière différente, selon leur caractère, mais tous, comprendront que cette quête n'aura sans doute pas une fin heureuse.
Un roman à lire en se renseignant sur la deuxième lecture du roman, pour être sûr d'en capter toute la profondeur.
Très beau roman.
Mes respects