C’est fascinant de lire toutes les critiques des hommes qui s’époumonent.
Je l’ai aimé ce livre, il vulgarise a destination des hommes (en tant que corps social, de genre, cf : La pensée straight ) le système de domination mis en place, fonctionnel et opérant depuis des siècles.
Ce livre semble faire mouche tellement ils viennent crier ci et là : fort. On a l’impression qu’ils se sont prit l’orteil dans un coin de table. Ça chouine tellement qu'ils procurent au livre un magnifique effet streisand. Merci Ralph Zurmély.
Cette table, si malicieusement placée par l’autrice, fait prendre conscience qu’en déplaçant légèrement les choses et les points de vues, se révèle au monde (et a ceux qui arrêtent de se rouler par terre) un ordre qui mérite d’être questionné, au-delà des apparences.
Je paraphraserai juste l’anecdote énoncée par Lauren Bastide lors de son premier épisode de La Poudre : les discriminations, c’est comme des chewings-gums collés au sol. On ne les voit pas au premier abord car il y en a tellement, qu'ils sont banalisés. Pour peu que tu sois né avec des avantages liés à ta condition (de genre, de classe, de couleur de peau) ces discriminations sont invisibles.
Mais il suffit juste de s’arrêter, de regarder, d’en observer une, pour s’apercevoir que c’est toute une chaine structurelle et organisationnelle qui a été/est mise en place, à laquelle moi-même, également je tire des bénéfices, même sans le vouloir.
Et ces précisément ces chaines (jeux de mots) que Pauline Harmange décide de déposer au sol, a destination des hommes avec un titre à leur portée : totalement bravache. Les moins courageux vont se prendre les pieds dedans et tomber, se mettre en boule et rouler par terre dans une longue litanie, reprochant au document qu'il n’est pas assez sourcé, mensongé, pas assez scientifique, trop guerrier, misandre et discriminant ; cherchant a infantiliser le propos, mépriser l’autrice et ses intentions, son mec, son intimité et allant jusqu’à disqualifier l’intégralité du mouvement féministe, en attendant que leurs mères viennent les relever, pour essuyer leurs larmes d'hommes vexés.
A ceux là, on a juste envie de leur dire : « Sérieusement? »