Je n’avais pas forcément beaucoup d’attentes face à un livre aussi court et pourtant il fait désormais partie de mes favoris, et de loin.
Il y a une sorte d’hyper-éveil vis-à-vis de l’environnement dans ce livre, qui arrive à insérer une part de poésie dans chaque petit détail, tout en n’étant ni pompant ni redondant. La lecture est hyper légère, et j’ai ressenti un immense sentiment de bien-être en refermant ce livre, presque de plénitude, et j’étais déçue de l’avoir fini si vite.
Je vois cette histoire comme une grande métaphore de la dépression, avec des images pleines de sens, comme celle des poux qui grattent la tête et le cœur et qui permettent d’expliquer aux enfants perdus ce qu’est le désespoir, voire même les idées noires quand Peter utilise cette même métaphore avec Lili. La réflexion sur le parcours plus important que la finalité est également très intéressante, une histoire d’amour reste belle, qu’importe comment elle se termine. Toutes les petites histoires qui composent ce livres ont une double lecture, et la plume est si belle qu’on les dévore à toute vitesse. Même le capitaine Crochet arrive à être attachant dans toute sa noirceur.
Un livre que je recommande fortement !