Premier livre de Bret Easton Ellis, qu’il a écrit quand il avait 18 ans. Livre qui se lit bien, je l’ai lu en une journée dans un train pour Toulouse.
Il raconte l’histoire d’un jeune homme qui revient chez lui à L.A., retrouver ses connaissances dans son milieu très riche et, de fait, assez malsain. Beaucoup de drogues, d’alcool, de sexe, de viols, de snuff movies... aucune limite. Et un mal-être assez pesant pour le personnage principal. On a du mal à vraiment cerner la psychologie du personnage cependant, qui semble perdu et qui nous perd par la même occasion.
J’ai apprécié le côté un peu malsain de découvrir cet univers où tout est permis, avec une certaine excitation de pénétrer ce monde avec ses plaisirs « interdits ». Le côté totalement hors des limites, hors des conventions, est parfois assez jouissif dans les tournures : « C’est le matin de Noël et je suis défoncé à la coke. »
Hormis le style narratif particulier, ce qui a choqué à sa sortie et peut encore rebuter aujourd'hui, c'est l'absence totale de recul et de point de vue extérieur. A part les questionnements internes de Clay, jamais Ellis ne juge ou ne tente une quelconque analyse ou moralisation face à ce milieu glauque et déprimant.