Dans le cabinet d'un juge, le narrateur témoigne de l'amour passionnel entre Vasco et Tina. Ils se connaissent depuis deux mois et il est devenu le confident de l'un et le confesseur de l'autre, l'historiographe de leur amour. Tina, une actrice qui n'aime que la poésie de Verlaine et Rimbaud, a une famille, deux enfants, dont le père, Edgar, sera bientôt son mari. Vasco a reçu des menaces sérieuses, Edgar a écrit dans son mail : "je vais te défoncer à coups de batte de base-ball”. Voilà ce qu'on a retrouvé sur Vasco ; un revolver, une vingtaine de poèmes et des résidus de traces de poudre sur ses mains. Voilà ce qu'il reste de son histoire d'amour.
Ce roman a été récompensé justement par le Grand prix du roman de l'Académie Française, ce qui est un gage de la qualité de l'écriture. Cette histoire d'amour et de passion n'est pas conventionnelle, bien au contraire, sous la plume brillante de François-Henri Désérable. le récit est parsemé de poèmes et de haïku qui nous racontent à mots cachés les tourments de Vasco, c'est drôle et savoureux, un vrai régal. Cet élan amoureux que les deux amants ne peuvent retenir n'a rien de mièvre, bien au contraire certains passages sont même jubilatoires quand Vasco va jusqu'à dérober le coeur de voltaire enfermé dans le socle en bois de sa statue à la BNF ou acheter aux enchères le pistolet avec lequel Paul Verlaine avait failli tuer Arthur Rimbaud.
Quand littérature et humour font bon ménage, cela donne l'histoire d'une passion dévorante que le lecteur déguste avec plaisir.