"Des animaux qui nageaient dans le ciel sans tomber."
Monde sans oiseaux raconte la vie d’un village de paysans qui, après le Déluge, s’est retrouvé isolé par un lac. Les habitants, qui ne le traversent jamais, vivent de la pêche et de l’élevage, avec peu de moyens, si bien qu’ils ne connaissent pas le monde et ont perdu la science. Les oiseaux ne viennent plus par ici, autour de ce lac entouré de montagnes et de forêts. Dans ce lac éclairé par une lune verte, les cochons transgéniques nagent parce qu’ils sont devenus amphibiens, fluorescents et autorégénérants grâce aux expérimentations des éleveurs. Ils représentent la seule viande qu’ils mangent.
Toute leur vie se concentre autour des forêts et de ce lac qui leur donnent du bois, des poissons, des cochons et des algues, les algues qu’ils fument et qui les habillent. Comme les poissons se font de plus en plus rares dans ce lac étrange, les conditions de vie sont de plus en plus difficiles.
[...]
Monde sans oiseaux est un texte étrange, cyclique, fantastique, à la fois dystopique, parce qu’il traite d’une époque où l’homme a brisé l’équilibre entre ce que nous offre la nature et ce que nous en faisons, et ancien, parce que nous serons toujours confrontés aux éléments. La nature y est en effet très présente, elle fait partie intégrante de la vie des habitants. Ils vivent au rythme des saisons. Les femmes enfantent, les hommes travaillent, pêchent et cultivent, dans la plus pure tradition. La vie est rude, tout comme les rapports entre les gens. Le langage est rude, mais le texte est poétique. Monde sans oiseaux est un monde fascinant, violent, surprenant.
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