Si vous ne deviez lire qu'un-e auteur-e coréen-ne, lisez Hwang Sok-Yong ! Monsieur Han, un récit qui fait à peine plus de 100 pages, est un bijou de la littérature de par la profondeur, l'intensité des sentiments et des thèmes que l'auteur parvient à nous transmettre, le tout dans un style concis.
On aime d'emblée Han qui, pendant la guerre (1950-1953), a quitté la Corée du Nord, sa femme, ses enfants et son métier qui le passionnait, pour se réfugier en Corée du Sud. Or, Han a vécu l'injustice à Séoul où il a été accusé, comme tant d'autres pendant la guerre froide, d'être un espion nord-coréen.
À elle seule, l'histoire véridique de monsieur Han résume le déchirement coréen, et le drame de millions de Coréens séparés le long du 38e parallèle. En fait, je n'avais pas mesuré l'horreur humaine de ce drame qui dure depuis des décennies.
On aime d'autant plus Han qu'on devine qu'il a vraiment existé (je lis toujours les préfaces à la fin) : il n'est autre que l'oncle de l'auteur. Et le récit de Hwang Sok-Yong est tout autant un livre contre l'oubli qu'un hommage rendu à sa mère qui s'est battue pour sauver son frère. Difficile de trop en dire, alors foncez !
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