Monstres invisibles par kloh
Premier ouvrage de Chuck Palahniuk, il avait été refusé par les éditeurs jusqu'à ce que son deuxième texte, Fight Club, soit adapté au cinéma par David Fincher et qu'il rencontre enfin le succès. Monstres Invisibles sort donc la même année que le film en 1999.
Il est pour moi tout simplement le meilleur texte de Palahniuk, le plus fort, le plus dur, le plus subversif, le plus violent... le meilleur quoi ! Il se moque ici du culte de la beauté dont les média nous gavent sur tous les supports à un rythme éffréné et ininterrompu. Il se moque de l'importance donnée à l'apparence des choses qui ne révèlent bien souvent rien de ce qu'il y a derrière, chose dont on se rend compte à mesure que l'histoire avance.
Comme à son habitude, le scénario est imprévisible, on a beau chercher tout un tas de directions possibles pour la suite, on n'y arrive jamais, et on est toujours surpris.
Comme à son habitude, la narration est complètement déstructurée, allant du passé au présent sans cesse, en passant par les pensées tourmentées de l'héroïne ou des extraits d'opérations de chirurgie esthétique/réparatrice comme si on y était, à tel point qu'il faut parfois avoir l'estomac bien accroché tellement les descriptions sont parlantes. Vous avez du mal à supporter les vues des opérations dans Urgence ou Nip/Tuck? Et bien attendez vous à devoir vous accrocher plus que jamais! Tout cela entrecoupé d'un vocabulaire emprunté à l'univers de la mode, nous donnant ainsi à lire le livre de la même manière qu'un catalogue de mode.
Comme à son habitude le rythme, bien que cassé par les va-et-vients chronologiques incessants, n'en finit pas de monter jusqu'à exploser à la fin, dans un déluge de rebondissements tous plus invraisemblables les uns que les autres.
A lire de toute urgence!
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