Ce livre retrace en grande partie les débuts de Céline dans une vie déjà indigeste, il est question ici de misère et d'insalubrité d'un début de siècle en proie à la guerre. Outre le côté historique, on se retrouve absolument dans cette écriture Célinienne incroyablement percutante, il suffit de lire les 3 premières pages pour comprendre dans quel monde on rentre.
La première partie du roman est très dynamique dans l'action, on se retrouve partout, chez l'un,chez l'autre, chez des pourris, puis en Angleterre, toujours chez un Céline à la recherche d'une identité dans une adolescence absolument perdu et tirée par le vice.
La seconde partie est moins passionnante et un peu longue, mais reste écrit avec le feu qu'on lui connaît. C'est un roman de la douleur, de la jeunesse tordue, et de la mort, sujet central chez Céline. De la même manière que dans Voyage au bout de la Nuit, chaque paragraphe possède une puissance dans l'analyse d'un caractère, où dans l'évocation d'une métaphore où l'homme est confondu à l'objet, et l'objet à l'homme.