À mort, amor!
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le 22 mars 2013
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Depuis le temps que ma chère colocataire Jeanne me parlait de Terry Pratchett, et de ce fameux personnage de “La Mort”, je me devais d’attaquer l’univers du Disque-Monde par ce “Mortimer”.
Première impression, on rentre directement dans l’histoire et l’univers. La découverte du héros, Morty, et de sa relation avec son père est touchante et très tendre. Puis, la rencontre avec la mort, quelques pages plus tard donnera le ton comique de tout le récit. Car au-delà, d’une histoire rythmée et plutôt bien sentie, la grande force de Terry Pratchett est son écriture maligne, très fleurie et très riche en métaphores et comparaisons rocambolesques : “Il avait flanqué un coup de pied dans la queue du dinosaure, mais il fallait attendre un moment avant que l’autre bout comprenne qu’il était temps de dire “ouille” ou bien encore “Il leur opposa un regard de lapin noctambule qui essaierait de faire baisser les phares à un semi-remorque de quinze tonnes dont le chauffeur défoncé depuis douze heures à la caféine fait exploser les tachymètres de l’enfer”. On a véritablement envie de noter toutes ces comparaisons incroyablement écrites.
Terry Pratchett joue également beaucoup avec la typographie, chose assez rare finalement dans la littérature : Mortimer qui prend la manière de parler de la mort, tout en majuscule, ou bien les brigands qui parlent en tirets pour remplacer les gros mots.
Et de manière encore plus simple, certaines phrases sont juste très drôles, comme lorsque la mort confesse que si elle prend Morty comme apprenti, c’est qu’elle est dans “la merde jusqu’au cou”. Bref, la très très grande force du livre, c’est clairement son écriture originale, drôle et imagée.
Cependant, vers le dernier tiers du livre, j’ai commencé un peu à lâcher l’histoire, Terry Pratchett amenant peut-être un peu trop d’éléments du reste de l’univers du Disque-monde (les pyramides, d’autres rois etc…) diluant l’intrigue principale. Et de manière connexe, l’auteur laisse progressivement un peu moins de place à l’humour pour se centrer sur l’action, terminant sur cette bataille finale assez épique et même un peu angoissante.
On m’avait vendu les livres de Pratchett comme des livres hilarants, presque parodiques. Et au final, si Mortimer est un livre très drôle, je n’ai pas non plus ri aux éclats, mais trouvé en revanche une écriture fine, une histoire plutôt accrocheuse, et deux personnages très réussis et attachants, la mort et Mortimer. Curieux désormais, d’attaquer un autre cycle du Disque-monde !
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Créée
le 7 avr. 2024
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